Essentiels
Répartition ou capitalisation

Alimenté par les cotisations des actifs, le système français repose essentiellement (à 90 %) sur un financement par répartition. Dépendant de la conjoncture démographique, ce système accuse un certain déséquilibre financier compte tenu du fait que le nombre de retraités augmente plus vite que celui des actifs (1,7 actif pour 1 retraité en 2018 contre 1,3 pour 1 retraité en 2070). Ceci s'explique, notamment, par le vieillissement de la population et l'arrivée à la retraite des générations du baby boom. L'équilibre financier du système de retraite peut être atteint en jouant sur l'âge de départ, le taux de cotisation, et le niveau des pensions, mais cela n'est pas toujours suffisant. Les besoins de financement des retraites dépendent également de la situation économique de notre pays et donc la croissance et du taux de chômage.

Le financement par capitalisation est, lui, minoritaire. Il repose sur un compte individuel alimenté par des versements effectués par chaque actif et restitués au moment de la retraite sous la forme d'un capital ou d'une rente viagère.

Répartition

Principe

Solidarité intergénérationnelle.

Fonctionnement

Les actifs paient des cotisations pour financer les prestations versées aux retraités tout en acquérant des droits qui, à leur tour, seront financés par les générations d’actifs suivantes.

Régimes concernés

Régimes de base et complémentaires obligatoires (sauf exceptions).

Avantage

Permet de garantir à tout affilié des ressources après la cessation d'activité.

Inconvénients

L'équilibre financier du système par répartition dépend fortement du marché du travail, de la conjoncture économique et démographique.

Les prélèvements peuvent être perçus comme trop élevés ou injustes.

Capitalisation

Principe

Démarche individuelle.

Fonctionnement

Chacun se constitue sa propre épargne en vue de la retraite.

Les sommes sont investies sur les marchés financiers par l'intermédiaire d'un fonds de pension.

A la retraite, l'assuré perçoit son capital et les intérêts. Le rendement dépend des performances du marché et des taux d'intérêts.

Régimes concernés

Régimes supplémentaires facultatifs individuels ou collectifs (PERP, PREFON...) et certains régimes complémentaires (ex : RAFP)

Avantages

A défaut d'être soumis à des prélèvements sociaux, les assurés disposent de revenu disponible pour épargner.

Les contrats bénéficient pour la plupart d'un régime fiscal et social avantageux.

Inconvénient

Sensibilité à une crise boursière.